Martin - Lot 128

Lot 128
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Estimation :
7000 - 8000 EUR
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Martin - Lot 128
Martin JACQUES MARTIN ALIX Vercingétorix (T.18), Casterman 1985 Planche originale n° 10, prépubliée dans Le Journal de Tintin n° 499 du 2 avril 1985 Encre de Chine sur papier 36,5 × 48,3 cm (14,37 × 19,02 in.) Vercingétorix est, en quelque sorte, une suite à La Légion perdue qui est un des sommets narratifs de la série Alix. Jacques Martin écrit alors la grammaire de « L'École de Bruxelles », une ligne claire minutieusement documentée et un trait d'une lisibilité parfaite et cohérente. On remarquera le procédé de l'encrage : il est plus épais à l'avant-plan et s'affine successivement au fur et à mesure de l'éloignement du sujet, les cases offrant souvent de longues focales. Cette précision dans l'exécution fait partie de la légende mais elle a un objectif « marketing » : celui de positionner Alix comme une référence historique. Et, de fait, depuis cette époque, chaque scénario d'Alix s'insinue dans les interstices de l'histoire pour bâtir une fiction crédible. Dans celui-ci, Jacques Martin imagine que Pompée, sénateur rival de César, le mandate pour faire évader Vercingétorix afin d'éviter que celui-ci soit exhibé par César, lors de son triomphe de retour à Rome. Il veut nettement couper l'herbe sous le pied du vainqueur d'Alésia. Tout cela est historiquement plausible, ce qui n'empêche pas l'auteur d'y faire entrer des éléments un peu fantastiques, comme la meute de loups qui protège Alix. Tout le savoir-faire de Jacques Martin est présent dans cette planche superbe : une narration habile, des décors somptueux ainsi que la grande et la petite histoire de Rome.
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