HERMANN

Lot 7
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HERMANN
HERMANN ◊ JEREMIAH Trois motos... ou quatre (T.17), Dupuis 1994 Couverture originale. Le dos présente quelques résidus de ruban adhésif et de légères tâches d'encre de Chine. Encre de Chine et encres de couleur sur papier 25,4 × 36,3 cm (10 × 14,29 in.) En 1977, Hermann saisit l'occasion du lancement du magazine Super As, un hebdomadaire créé par le groupe allemand Spinger Verlag, pour voler de ses propres ailes et s'affranchir à la fois de son éditeur, Le Lombard, et de son mentor, Greg. Il y publie Jeremiah, un récit d'anticipation décrivant un monde d'« après la bombe », influencé par le roman Ravage de Barjavel. La terre est devenue une jungle sans merci où l'homme est clairement un loup pour l'homme. Les premiers épisodes peuvent être qualifiés de « western apocalyptique », tant l'influence de sa série Comanche est encore présente. Il y développe une esthétique que George Miller, le réalisateur de Mad Max, arrivé sur les écrans deux ans plus tard, a dû apprécier de très près. Avec le temps, ce western hard boiled, est devenu un véritable univers autonome, souvent sombre et, comme ici, « rouge sang ». C'est que le « bipède » - c'est ainsi qu'Hermann désigne l'homme, l'être humain - ne lui inspire le plus souvent qu'une méprisable répulsion. C'est ce qu'il exprime ici avec ce portrait d'un couple improbable dans un album où les motards jouent un rôle central. C'est un des albums préférés d'Hermann. Tout son art réside dans la qualité de sa composition, ici, centrale partageant l'image en deux et opérant une légère contre-plongée, marque de fabrique du dessinateur belge. Les deux personnages regardent hors-champ une menace qui peut surgir d'une minute à l'autre, ce qui crée un climax oppressant. Hermann, c'est le maître des atmosphères.
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