BILAL

Lot 130.1
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Résultat : 55 800EUR
BILAL
ENKI BILAL* La Foire aux Immortels, Dargaud 1980 Planche originale n° 33, prépubliée dans Pilote Mensuel n° 70 de mars 1980. Encre de Chine et gouache sur papier 44 × 31 cm (17,32 × 12,20 in.) *Ce lot est en importation temporaire Avant les années 1970, les auteurs n'avaient que rarement accès à la couleur. Chez Dupuis, jusqu'à la fin des années 1960, ce sont des chromistes qui mettaient les pages en couleurs, sur indication des auteurs, une méthode datant de la fin du XIXesiècle. Chez Lombard et chez Dargaud, on utilisait le bleu (ou gris) de coloriage, un procédé qui s'est imposé dans les années 1940, que les auteurs pratiquaient rarement eux-mêmes, l'exercice étant mal payé. La « couleur directe » coûtait cher car il fallait faire plusieurs pauses avec des filtres de couleur et des techniciens chevronnés pour obtenir une «sélection» quadri un peu potable. Mais au détour des années 1970, avec l'avènement de l'informatique, des scanners rotatifs de petit format, puis des scanners domestiques, les auteurs ont pu reprendre la couleur en mains. Enki Bilal, avec Lorenzo Mattotti ou encore Jean-Michel Nicollet, fût parmi l'un de mes premiers à expérimenter cette «bande dessinée picturale». Dans cette planche, qui donne à la Science-Fiction la dimension Glam Metal du groupe Kiss, Bilal multiplie les audaces chromatiques. Il met au point une grammaire picturale bien à lui, notamment dans le traitement des matières mêlant gouache et encre de Chine. Ce n'est que depuis peu qu'il oeuvre dans ce registre : il est passé à la couleur directe en même temps qu'il s'affranchissait de Pierre Christin, en assurant lui-même ses scénarios, au détour des années 1980. Un moment historique tant dans le parcours de l'artiste que dans l'histoire de la bande dessinée.
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