MARTIN

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MARTIN
JACQUES MARTIN ALIX Les Légions Perdues (T.6), Casterman 1965 Planche originale n°59 prépubliée dans Le Journal de Tintin n°770 du 25 juillet 1963. Encre de Chine sur papier 37 × 48,5 cm (14,57 × 19,09 in.) La grammaire graphique de Jacques Martin a évolué avec le temps. Du premier Alix au merveilleux Sphinx d'Or qui s'inscrit dans la droite ligne de Jacobs, notre dessinateur autodidacte, cherche sa voie. Sur Alix comme sur Lefranc, le dessin dans les années 1950 est vraiment jacobsien, dans la droite ligne de l'École de Bruxelles impulsée par Hergé, dont il fut membre du studio pendant 19 ans. Le créateur de Blake et Mortimer ne tarde pas à lui faire les gros yeux et les deux hommes s'entendent pour faire évoluer leurs styles respectifs dans des directions distinctes. Cela donne ce trait davantage réaliste, mais surtout plus personnel que l'on verra émerger dans Les Légions perdues (1963) et dans l'aventure de Guy Lefranc : Le Mystère Borg (1964). Il reste clair dans la narration et dans les procédés d'encrage comme dans la mise en couleurs (d'ailleurs assurée par le Studio Hergé). Mais les anatomies sont plus ingristes, influencées par le dessinateur de Corentin, Paul Cuvelier, et par la statuaire antique. Le style Martin est né.
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