VARANDA

Lot 111
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VARANDA
ALBERTO VARANDA La Mort vivante, Glénat 2018 Planche originale n° 57. Signée. Encre de Chine et gouache sur papier 29,6 × 42 cm (11,65 × 16,54 in.) Magnifique planche de Varanda qui promène le lecteur dans l'éther de la mort. La Mort vivante est son plus grand chef-d'oeuvre à date, écrit et story-boardé par Olivier Vatine. Son minutieux système de trames est tout simplement stupéfiant, d'abord par le travail des lumières et des ombres, et puis par la densité de son trait qui évoque aussi bien les gravures de Goya que celles de Gustave Doré ou encore les illustrateurs des éditions Hetzel sur l'oeuvre de Jules Verne. Schuiten n'est pas loin. Ce qui me plaît le plus dans mon travail, c'est de découvrir et de me confronter à de nouvelles techniques d'encrage. Des techniques d'encrage que je veux tenter de maîtriser et de m'approprier et de les faire miennes. J'ai toujours été fasciné par le travail des graveurs et des illustrateurs travaillant dans cette veine, Gustave Doré en premier lieu, mais aussi Bernie Writhson. Et j'ai toujours eu l'envie et le souhait d'aborder mon travail sous cet angle. Il fallait que je progresse avant de m'y atteler et qu'un sujet s'y prête. Le projet de La Mort vivante est arrivé au bon moment. Il a fallu que je garde à l'esprit que je faisais une bande dessinée et non un livre d'illustration, la lecture et la compréhension devaient donc primer. Avant d'attaquer le projet, je suis allé voir une exposition de Gustave Doré au Musée d'Orsay et j'ai découvert le travail de Franklin Booth. Je décidais d'adopter les obscurs de Gustave Doré et les lignes droites de Franklin Booth. Je ne voulais pas d'arrondis ni de courbes dans mon encrage, je voulais de la structure visible. Étant sculpteur de formation j'ai abordé La Mort vivante comme une sculpture en travaillant les angles et les arêtes. La stylisation m'est parue évidente et les lignes droites pour les rehauts de lumière étaient d'autant plus faciles à poser que les hachures droites dessinaient de façon évidente les lumières. J'ai aimé créer une ambiance, intime et sombre... que j'espère avoir retranscrit au mieux. Je n'avais pas imaginé la somme de travail que cela représenterait mais je suis heureux d'avoir pu mener ce projet à terme. Alberto Varanda
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